Quand le jazz quand le jazz est là ! Et quand il s’harmonise avec des influences venues d’ici et d’ailleurs, alors le jazz est jazz, celui qu’on aime, celui qui nous anime. Et Kokoroko en est de toute évidence l’un de ses plus beaux ambassadeurs. 

À leur actif plusieurs EPs, singles et albums dont le remarquable et remarqué Could We Be More et leur dernier album Get The Message. Avec seulement 4 titres, Kokoroko réussit à nous embarquer cœur et âme pour une célébration au groove et à la soul hypnotique nous laissant rêveur et dans un voyage musical adressé directement à leurs familles originaires du Nigeria, et aux âmes bienveillantes de Fela Kuti et de Tony Allen.

Le 11 juillet Kokoroko sort son deuxième album Tuff Times Never Last, et le soir même au Théâtre Silvain vous invite à danser au son d’un cocktail explosif d’afrobeat, de highlife et de soul !

Crédit photo © Jesse Crankson

Erik Truffaz nous invite depuis quelques décennies dans des jazz curieux, égrainant au passage des chapelets de compositions toutes aussi sublimes les unes que les autres. Notre « Godfather of Jazz » revient au Marseille Jazz des Cinq Continents en nous proposant une plongée dans ses bandes originales de films. Sa première séance avait été projetée en 2023 à deux albums, Rollin’ et Clap ! chez Blue Note. Et sur l’écran noir de ses nuits blanches défilera un générique nous laissant rêveur, Nino Rota, Michel Magne, John Barry, Ennio Morricone, Philippe Sarde, etc.  

Le 12 juillet le Théâtre Silvain va swinguer aux sons des bandes originales de la bande à Truffaz nous invitant au cœur des mythiques scènes musicales et cinématographiques : la musique de Philippe Sarde dans Les choses de la vie et ce duo musical entre Romy Schneider et Michel Piccoli, la rencontre improbable entre Jean Gabin et Serge Gainsbourg pour un Requiem pour un con et des courses poursuites de Lord Brett Sinclair et Daniel Wilde au son de Persuaders Theme de John Barry dans Amicalement Vôtre !

Et comme d’habitude avec Erik Truffaz, il ne sera pas question de reprises stricto-sensu mais plutôt d’une plongée dans son Cinéma Paradiso. Et pour l’occasion il a fait appel à sa meilleure équipe de tournage avec son chef-op de toujours, Marcello Giuliani et sa horde de machinaux de génie, Raphaël Chassin, Alexis Anérilles et David Koch !

Crédit photo © Vincent Guignet

L’histoire de Dee Dee Bridgewater regorge de projets, de rencontres et de récompenses. Et bien au-delà car Dee Dee est aussi une artiste engagée comme dans son rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour l’Alimentation et l’Agriculture à l’ONU.

Son histoire avec Marseille Jazz des Cinq Continent est avant tout une histoire de jazz indissociable quand il s’agit de rencontres scéniques qui ont fait le bonheur du public à chaque apparition de la diva-jazz.

Cette année, elle revient sur ses terres marseillaises avec We Exist!, une création rendant hommage aux femmes et à l’activisme, au travers de titres emblématiques, témoins de ses combats. Au programme :  Mississippi Goddam, composé et interprété par Nina Simone ou Trying Times une chanson écrite par Donny Hathaway et Leroy Hutson et interprétée par la regrettée Roberta Flack qui nous a quittés le 24 février 2025. The Danger Zone, composée par Percy Mayfield et interprétée par Ray Charles en 1961 qu’il « glisse » intelligemment en face B de son 45 tours à succès, Hit the road Jack. Un acte manifeste de Ray pour dénoncer « la lenteur d’esprit » de la société américaine envers le mouvement américain des droits civiques !

Dénonçant l’absence de reconnaissance des femmes dans le jazz, elle sera accompagnée, pour diriger le quatuor sur scène, de la pianiste Carmen Staff, membre du Thelonious Monk Institute et célébrée par le magazine Down Beat.

We Exist met à l’honneur tous ses combats avec comme « seule » arme, sa voix et sa détermination car Dee Dee Bridgewater a les yeux et l’esprit tournés vers le futur dénonçant l’énorme travail à accomplir, toujours et encore, pour l’égalité et la paix !

Crédit photo © Kimberly M Wang

Alune Wade revient au Marseille Jazz pour enchanter le Théâtre Silvain avec ses lignes de basse ensorceleuses et partageuses bien déterminé à nous faire swinguer.

Depuis ses débuts à 18 ans aux côtés d’Ismaël Lô, il enchaîne d’incroyables collaborations : Marcus Miller, Salif Keita, Bobby McFerrin, Harold López- Nussa… et forge ses influences musicales passant de l’afrobeat à la soul, du jazz aux musiques traditionnelles, de l’Afrique à Cuba, de New York à Dakar.

Sur son dernier album New African Orleans, Alune croise ses rythmes originaires d’Afrique de l’Ouest, son afrobeat de Lagos, et le répertoire des fanfares immortalisées de la Nouvelle-Orléans. Il choisit comme premier extrait, Watermelon Man d’Herbie Hancock. Ce standard revisité annonce un album et un concert pleins de surprises et de reprises en forme d’hommage, notamment à Manu Dibango et à l’immense héritage qu’il nous a laissé.

Alune est un pourvoyeur de belles ondes, faisant rêver à un monde où les notes sont signes de partage et de tolérance face à notre monde en plein chamboulement. Bref, le 13 juillet la planète Wade va nous redonner soif de musique !

Crédit photo © Wlad Simitch